Lundi 1er janvier, la Cour suprême israélienne a infligé un revers significatif au Premier ministre Benyamin Netanyahu, en annulant une disposition clé de la réforme judiciaire hautement controversée promue par son gouvernement. Cette décision intervient en plein conflit entre Israël et le Hamas palestinien à Gaza.
Le projet avait suscité l’un des mouvements de contestation les plus importants de l’histoire d’Israël, bien que celui-ci ait été éclipsé par les événements liés à la guerre depuis le 7 octobre. La décision récente de la Cour suprême remet une fois de plus le sujet au premier plan. La disposition révoquée visait à priver le pouvoir judiciaire du droit de statuer sur "le caractère raisonnable" des décisions prises par le gouvernement ou le Parlement israélien. Selon le ministère de la Justice, huit des 15 juges de la Cour suprême ont voté en faveur de l’annulation de cette mesure, rapportent les médias francophones comme TV5Monde.
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Le ministre de la Justice, Yariv Levin, qui l’architecte de la réforme, a reproché à la Cour de s’attribuer tous les pouvoirs, dans un message sur Telegram. "Dans les faits, les juges (de la Cour suprême) prennent avec cette décision, tous les pouvoirs qui, dans un régime démocratique, sont répartis de manière équilibrée entre les trois pouvoirs", exécutif, législatif et judiciaire, souligne-t-il. Yariv Levin a aussi déploré que la publication de cet arrêt se fasse "en pleine guerre, ce qui va à l’encontre de l’unité nécessaire en ces jours pour le succès de nos combattants sur le front". Le parti Likoud de Benyamin Netanyahu a estimé pour sa part que c’est "regrettable que la Cour suprême ait décidé de publier son verdict au cœur d’un débat social en Israël pendant que les soldats de droite et de gauche se battent et risquent leurs vies".
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