Le démantèlement du site de Punggye-ri est censé se tenir devant les médias du monde entier. Les spécialistes sont pourtant mitigés sur les réelles motivations de Pyongyang.
Jusque-là, la Corée du Nord semble tenir ses promesses en matière de désarmement nucléaire. Entre le mercredi 23 mai et le vendredi 25 mai, Kim Jong-Un et consorts seront tenus de démanteler le site d’essais nucléaires de Punggye-ri, situé dans le nord-est du pays. La destruction officielle du site est censée être couverte par les médias internationaux que Pyongyang invitera personnellement. Les journalistes sud-coréens n’assisteront pas à cet événement à la suite du différend sur les exercices militaires des États-Unis et la Corée du Sud.
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Pour rappel, le site de Punggye-ri est la plus importante plateforme d’essais nucléaires de la Corée du Nord. En tout, six essais ont été menés par Pyongyang depuis 2006. Au mois d’avril 2018, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un avait confirmé le démantèlement de cet endroit stratégique en faisant exploser les tunnels d’accès. D’après lui, "le travail pour installer des ogives nucléaires sur des missiles balistiques" était désormais "terminé".
De leur côté, les spécialistes sont divisés sur le geste nord-coréen. Certains pensent que depuis le dernier essai nucléaire le 3 septembre 2017 avec une bombe à hydrogène, Punggye-ri est inutilisable. En effet, l’exercice militaire de l’époque était le plus puissant lancé par Pyongyang. D’autres voient dans cette initiative, un effort de la part de la Corée du Nord. Tel est le cas pour Yang Moo-jin, professeur à l’Université des études nord-coréennes de Séoul. "Cette décision témoigne de la sincérité de l’engagement nord-coréen à désamorcer les tensions au travers de négociations", a-t-il avancé.
Source : La Croix, Le Huffington Post
MORE : The demolition happened in the presence of foreign journalists Thursday at the site deep in the mountains of the North Korea’s sparsely populated northeast https://t.co/RLBzVuMqxC pic.twitter.com/P8Fa04Jfsz
— TicToc by Bloomberg (@tictoc) 24 mai 2018