Selon une commission d’enquête des Nations unies dans son rapport final, l’armée birmane a réalisé des tueries et des viols collectifs contre les Rohingyas avec un "dessein génocidaire".
Comme le rapporte Le Figaro, la commission d’enquête en question réclame des poursuites à l’encontre du commandant-en-chef de la ’Tatmadaw’ (armée) et 5 autres généraux. Le gouvernement d’Aung San Suu Kyi a permis la propagation d’un discours de haine, la destruction de plusieurs documents, et n’a pas su protéger les minorités contre les crimes contre l’humanité, ainsi que les crimes de guerre perpétués par les soldats à Rakhine, Kachin et Shan, concluent les investigateurs indépendants.
Il y a de cela un an, l’armée birmane avait lancé une offensive très violente dans l’Etat de Rakhine (Arakan) pour répondre à des attaques d’un groupe insurgé, l’Armée du Salut des Rohingyas de l’Arakan (ARSA). Environ 700 000 Rohingyas, considérés comme apatrides, ont décidé de fuir.
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Selon le rapport de l’ONU, qui a auditionné 875 victimes et témoins au Bangladesh et dans d’autres pays, les actions militaires, dont la destruction de villages, ont été "largement disproportionnées par rapport à la réalité des menaces".
"Il existe suffisamment d’informations pour engager des poursuites contre de hauts responsables au sein de la chaîne de commandement de la Tatmadaw (armée), afin qu’un tribunal compétent puisse déterminer leur responsabilité pour génocide", continuent les enquêteurs dans ce rapport de 20 pages.
La Birmanie réfute plusieurs accusations qui visent les forces de sécurité.
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