Le chef de l’ONU Antonio Guterres s’est dit "alarmé par la récente escalade de la violence dans le nord-ouest de la Syrie". Une situation qui a conduit près de 50 000 personnes à quitter les lieux en l’espace de quelques jours.
"Alarmé" par l’escalade de la violence dans le nord-ouest de la Syrie, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a lancé un appel urgent pour une cessation immédiate des hostilités. "Toutes les parties doivent faire leur possible pour protéger les civils et les infrastructures, y compris permettre le passage en toute sécurité des civils qui fuient les hostilités", a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric sur le récit de BFMTV. Il a ajouté que les Syriens, victimes de ce conflit depuis près de 14 ans, méritent un horizon politique qui les mènera à un avenir pacifique. Selon l’organisation onusienne, près de 50 000 personnes ont été contraintes de fuir en quelques jours, aggravant une situation humanitaire déjà catastrophique.
Le conflit, marqué par des bombardements syriens et russes, a causé la mort de plus de 500 personnes, selon une ONG. L’intensité des combats, inédite depuis 2020, a contraint 48 500 personnes à se déplacer dans les régions d’Idleb et d’Alep au 30 novembre, un chiffre qui a triplé en deux jours. Parmi ces déplacés, plus de la moitié sont des enfants, selon le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Tom Fletcher, directeur d’OCHA, a exprimé sa profonde inquiétude, soulignant l’impact dévastateur des combats sur les populations civiles. En plus de l’interruption des services essentiels, l’assistance humanitaire est largement suspendue dans certaines zones. Des milliers de civils sont donc privés d’accès à une aide vitale.
La Syrie, déjà en proie à une crise humanitaire sans précédent, voit désormais 16,7 millions de personnes dépendre de l’aide humanitaire, avec 7 millions de déplacés.
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