Des chiffres officiels ont révélé que plus d’un millier de personnes sont décédées au Liban depuis le 23 septembre en raison des violences transfrontalières entre le Hezbollah et l’armée israélienne.
L’armée israélienne a mené une série de frappes aériennes massives sur le sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah dans la nuit de jeudi à vendredi. Ces raids marquent l’un des plus intenses depuis le début des bombardements le 23 septembre. Cette nouvelle salve intervient après que l’armée israélienne a promis de continuer à infliger des "coups sévères" au mouvement islamiste chiite. Parallèlement, les combats au sol se multiplient dans le sud du Liban. Selon une source proche du Hezbollah, "Israël a frappé la banlieue sud (de Beyrouth) onze fois d’affilée". De son côté, l’agence de presse officielle libanaise ANI a rapporté "plus de dix frappes consécutives" dans ce qui est décrit comme "l’un des raids les plus violents" sur cette zone depuis le début de la guerre.
D’après Tv5 Monde, les explosions ont déclenché des alarmes de voitures et secoué les immeubles sur un vaste périmètre. Des images montrent de gigantesques boules de flammes s’élevant dans le ciel, accompagnées d’une épaisse fumée. De plus, les frappes ont résonné jusque dans les régions montagneuses environnantes. La population locale, terrifiée par l’intensité des attaques, vit dans la peur d’une escalade prolongée. "Pendant la nuit, le sol a tremblé sous nos pieds. Le ciel s’est illuminé" à cause de la force des frappes et "le quartier est devenu une ville fantôme", a confié Mohammed Sheaito, un chauffeur de taxi de 31 ans, dans la banlieue sud de Beyrouth. "Nous avons peur pour nos enfants, et cette guerre va être longue", a déclaré de son côté Fatima Salah, une infirmière de 35 ans.
Le conflit a déjà causé la mort de près de 2 000 personnes au Liban en un an de violences transfrontalières entre le Hezbollah et Israël. Selon les chiffres officiels, plus d’un millier de victimes ont été recensées depuis le 23 septembre. Le gouvernement libanais estime à 1,2 million le nombre de déplacés. Le ministère libanais de la Santé a également annoncé la mort de 37 personnes dans la nuit de jeudi à vendredi. Une des frappes les plus marquantes a touché jeudi le "quartier général du renseignement" du Hezbollah près de Beyrouth, selon l’armée israélienne. De plus, d’après le site américain Axios, des frappes israéliennes menées mercredi auraient ciblé Hachem Safieddine, un potentiel successeur de Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah. Bien que l’armée israélienne n’ait pas confirmé cette information, cela reflète l’escalade dans la stratégie d’Israël visant à affaiblir la direction du Hezbollah.
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