Le Kazakhstan a décrété l’état d’urgence sur tout son territoire à la suite des manifestations violentes survenues depuis plusieurs jours. La situation est devenue chaotique dans ce pays coupé du monde situé en Asie centrale.
Des dizaines de manifestants ont été abattus par la police dans la nuit de mercredi à jeudi 6 janvier au Kazakhstan. Ces individus ont été tués alors qu’ils essayaient de s’emparer de bâtiments administratifs dans ce pays d’Asie centrale. "La nuit dernière, les forces extrémistes ont tenté de prendre d’assaut les bâtiments administratifs, le département de la police de la ville d’Almaty, ainsi que les départements locaux et les commissariats de police. Des dizaines d’assaillants ont été éliminés", a déclaré le porte-parole de la police Saltanat Azirbek, cité par les agences Interfax-Kazakhstan, TASS et Ria Novosti sur les propos repris par Le Figaro. Dans la foulée, au moins huit policiers ont perdu la vie et 317 blessés ont été recensés « par la foule déchaînée », rapporte 20 Minutes.
La situation est devenue chaotique au Kazakhstan, un pays coupé du monde. Le pays a décrété l’état d’urgence sur tout son territoire, mercredi, après plusieurs jours de manifestations violentes. Les liaisons téléphoniques et internet étaient d’ailleurs bloqués mercredi soir dans le pays. Une "coupure d’internet à l’échelle nationale, (…) susceptible de limiter sévèrement la couverture des manifestations antigouvernementales qui s’intensifient", a écrit le groupe spécialisé dans la surveillance du web NetBlocks.
Le Kazakhstan est le plus grand des cinq pays ex-URSS d’Asie centrale et représente une importance économique et géopolitique cruciale pour la Russie. La population du pays est d’ailleurs composée par une importante minorité considérée comme ethniquement russe. Moscou a appelé mercredi à résoudre la crise par le dialogue "et non par des émeutes de rues et la violation des lois". Les émeutes ont éclaté dimanche après une hausse des prix du gaz naturel liquéfié (GNL), dans la ville de Janaozen, dans l’ouest du pays. L’augmentation des prix du gaz s’est ensuite étendue à la grande ville régionale d’Aktau, sur les bords de la mer Caspienne, puis à Almaty. Face à la situation chaotique, les Etats-Unis appellent les autorités du Kazakhstan à la "retenue".
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