Jérusalem-Est : la prière d’un ministre israélien sur l’esplanade des Mosquées suscite l’indignation

LINFO.RE – créé le 15.08.2024 à 11h08 – mis à jour le 16.08.2024 à 11h08 - La rédaction

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Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a prié sur l’esplanade des Mosquées à l’occasion d’une fête juive. Cela a provoqué l’indignation de plusieurs pays et organisations.

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Une nouvelle provocation

Itamar Ben Gvir s’est filmé en priant sur l’esplanade des Mosquées, un site hautement sensible, situé à Jérusalem-Est lors d’une fête juive. La séquence d’images a fait le tour des réseaux sociaux, suscitant l’indignation de plusieurs pays et organisations.
Mardi 13 août, la France a condamné une "nouvelle provocation inacceptable" après la prière conduite par le ministre. Paris a ainsi appelé le gouvernement israélien à "prendre toutes les mesures nécessaires pour faire respecter le statu quo historique sur les Lieux saints à Jérusalem" dans un communiqué du porte-parole du ministère des Affaires étrangères. "La France réaffirme l’urgence de mettre en œuvre la solution des deux Etats", a conclu le Quai d’Orsay.

ONU et Union européenne

Les Nations Unies ont également réagi via Farhan Haq, un porte-parole du secrétaire général, qui a dénoncé une "provocation inutile". "Nous sommes contre toute tentative de changer le statu quo lié aux lieux saints (...) Ce type de comportement n’aide pas", a-t-il déclaré devant les médias.
Sur le réseau social X, le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, a condamné avec force "les provocations du ministre israélien Ben Gvir qui a, durant sa visite sur les Lieux Saints, plaidé pour la violation du statu quo".

**"Inacceptable", selon les Etats-Unis**

Mardi, les Etats-Unis ont qualifié d’"inacceptable" la prière conduite par Itamar Ben Gvir avec quelque 3 000 fidèles.
"Non seulement c’est inacceptable, mais cela aussi détourne l’attention de ce qui nous semble être un moment vital, alors que nous travaillons à conclure un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza", a pointé un porte-parole du département d’Etat, Vedant Patel.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères, plusieurs capitales arabes, la Turquie ainsi que l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ont également vivement pointé ces "incursions".