Des affrontements entre Palestiniens et policiers israéliens ont notamment eu lieu sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem.
Dans la soirée du vendredi 7 mai, Jérusalem a été le théâtre de nombreux affrontements entre Palestiniens et policiers israéliens, relate le journal Le Figaro. Les secouristes et la police locale ont annoncé que ces heurts ont fait plus de 180 blessés. Ce bilan provisoire a été confirmé par le Croissant-Rouge palestinien qui a fait état de 178 manifestants blessés dont plus de 80 ont dû être hospitalisés. La police israélienne a, de son côté, comptabilisé 6 blessés dans ses rangs.
Des affrontements ont, également, eu lieu sur l’esplanade des Mosquées à Cheikh Jarrah (Jérusalem est). Dans ce quartier, des mouvements contre une possible éviction de familles palestiniennes au profit de colons israéliens, ont été observés ces derniers jours. Des fidèles palestiniens se sont ainsi opposés aux policiers israéliens qui gardent les accès de ce troisième lieu saint de l’Islam.
"Des centaines d’émeutiers ont lancé des pierres, des bouteilles et d’autres objets en direction des officiers qui ont riposté", a indiqué la police israélienne qui a tiré avec des balles en caoutchouc. Une centaine de Palestiniens ont été, ainsi, blessés, la plupart aux yeux et à la tête, selon le Croissant-rouge. Le porte-parole de la police, Wassem Badr, a évoqué des "troubles violents".
Face à cette situation, le président palestinien Mahmoud Abbas a tenu Israël pour responsable des dangereux développements dans la Vieille Ville. Il a qualifié les Palestiniens rassemblés sur l’esplanade de "peuple héroïque".
Le Hamas, le mouvement islamiste palestinien armé a aussi appelé les manifestants à rester sur l’esplanade jusqu’au jeudi matin, date à laquelle prend fin le mois de ramadan. "L’occupation israélienne doit réaliser que la résistance est prête à défendre (la mosquée) Al-Aqsa à tout prix", a affirmé le groupe.
L’ONU a également réagi après avoir eu connaissance de ces affrontements. Elle a encouragé Israël à mettre fin à toute expulsion forcée de Palestiniens en avertissant que ses actions pourraient constituer des "crimes de guerre".
Les Etats-Unis, alliés d’Israël ont appelé à la "désescalade" des tensions à Jérusalem et à "éviter" l’éviction de familles palestiniennes.
En revanche, l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique d’Iran a exhorté le combat contre Israël, qualifié de "base terroriste".