Afin d’empêcher la prolifération d’armes chimiques en Syrie, la France n’hésitera pas à effectuer de nouvelles frappes en Syrie, a prévenu le ministre des Affaires étrangères.
À la suite des frappes aériennes menées par la coalition internationale contre des points stratégiques de l’armée syrienne, la confiance des Occidentaux revient petit à petit. D’après le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, "tout laisse à penser" que la Syrie n’est plus en mesure de fabriquer des armes chimiques. Dans une interview à France info, le ministre français s’est félicité de l’intervention de la coalition, en particulier de la France.
Les frappes ont visé "des stocks, une capacité d’assemblage, et le centre de recherche du régime. Ces trois cibles ont été atteintes totalement, l’opération a été réussie", a indiqué Jean-Yves Le Drian. "C’est une opération à mettre au crédit des armées françaises parce que c’est une opération technique, difficile, dans un environnement hostile et qui a donné des résultats remarquables", a-t-il ajouté.
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Le chef de la diplomatie française s’interdit de toute déclaration de guerre contre la Syrie avec ces frappes aériennes. D’après lui, la coalition a pris les mesures qui s’imposaient après le non-respect flagrant des engagements onusiens pris par la Syrie en août 2013. "Le régime de Bachar el-Assad avait pris l’engagement de détruire l’ensemble de son arsenal chimique. Or, manifestement tout n’a pas été détruit, il reste l’usage de ces armes, et peut-être encore." Par ces raids, La France et ses alliés se seraient assuré que l’armée syrienne ne puisse plus utiliser d’armes chimiques à l’encontre du peuple syrien.
La France se dit d’ailleurs prête à riposter dans le cas où la Syrie ferait une récidive d’attaque chimique. "Il est clair pour Bachar el-Assad que si d’aventure il franchissait à nouveau cette ligne rouge, évidemment la riposte serait identique", a assuré Jean-Yves le Drian. Le ministre des Affaires étrangères a conclu en rappelant que la France tenait toujours ses engagements. Dans le cas où ces derniers ne sont pas respectés, des frappes seraient alors requises pour ramener l’ordre.
Source : Franceinfo, L’Orient Le Jour
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