Malgré le soutien de la justice française, Vincent Fichot, un Français résidant au Japon, n’a pas obtenu la garde de ses deux enfants. La mère japonaise de ces derniers fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.
Akira Ueno, l’avocat de Vincent Fichot va faire appel. Vincent Fichot, un ressortissant français résidant au Japon, s’est vu refuser jeudi la garde de ses deux enfants. Ces derniers ont été enlevés à Tokyo en 2018 par leur mère japonaise malgré le mandat d’arrêt international émis par la justice française contre elle. "Le juge japonais a décidé qu’une personne maltraitant des enfants devait obtenir leur garde", a déploré Vincent Fichot lors d’une conférence de presse à Tokyo après le prononcé de son divorce.
Vincent Fichot a lancé, en 2019 en France, une procédure pénale contre la mère de ses enfants. La justice française a alors émis fin 2021 un mandat d’arrêt international contre elle pour soustraction de mineurs et mise en péril d’un mineur. De son côté, le juge aux affaires familiales a clairement cité jeudi l’existence de ce mandat d’arrêt en soulignant qu’il n’avait "pas été exécuté", a précisé Akira Ueno. "Le Japon ne montre aucun respect envers les lois internationales, les droits humains et Interpol", a déploré le Français sur les propos repris par Paris Match.
Le Japon n’applique pas encore légalement le principe de la garde partagée des enfants en cas de séparation des parents. En conséquence, les enlèvements parentaux sont devenus une pratique courante et ils sont tolérés par les autorités locales, au nom d’un principe de continuité du foyer familial. Des associations ont dénombré plus de 100 000 enfants concernés par le fléau tous les ans, dont des binationaux comme ceux de Vincent Fichot.
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