Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a assuré être prêt à organiser un sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un afin de surmonter ensemble leur méfiance mutuelle.
Lors de l’Assemblée générale de l’ONU, Shinzo Abe a assuré être prêt à "un nouveau départ", relate Europe 1.
Shinzo Abe a longtemps prôné une ligne dure envers le régime de Pyongyang. Mais depuis juin, après le sommet historique entre Kim Jong-un et Donald Trump, il s’est montré ouvert à tout dialogue. Le Japon veut avant tout aborder avec Pyongyang la question des ressortissants japonais enlevés dans les années 1970 et 1980. Ces derniers ont été capturés par des agents nord-coréens pour former des espions, sujet qu’il présente comme une priorité. "Pour pouvoir résoudre le problème des enlèvements, je suis également prêt à mettre fin à la méfiance mutuelle avec la Corée du Nord, prendre un nouveau départ et rencontrer en face-à-face le président Kim Jong Un", a déclaré Shinzo Abe lors de son intervention à l’ONU.
La Corée du Nord a reconnu en 2002 avoir enlevé 13 Japonais dans le but de former ses espions à la langue et aux coutumes japonaises, mais le gouvernement japonais en compte officiellement au moins 17. Ils pourraient cependant être bien plus nombreux, la police japonaise comptant 800 disparitions pour lesquelles un enlèvement par Pyongyang ne peut être exclu. En vertu d’un accord conclu à Stockholm en mai 2014, la Corée du Nord a entrepris d’enquêter à nouveau sur tous les enlèvements de ressortissants japonais. Mais il n’y a quasiment pas eu de progrès depuis. Le climat étant tendu entre la Corée du Nord et la communauté internationale avec le développement rapide du programme nucléaire nord-coréen.