Ce mardi 15 septembre à Tokyo, c’est sans Carlos Ghosn que le procès de son ex-bras droit, Greg Kelly, a été ouvert…
Environ deux ans après avoir été arrêté, l’avocat américain Greg Kelly a comparu en costume sombre et cravate rayée rouge et blanc, à la première des 76 audiences prévues d’un procès dont le verdict ne sera connu que fin 2021, précise Le Monde. Ce procès se tient sans Carlos Ghosn qui avait pris la fuite pour le Liban, fin 2019.
Greg Kelly comparaît pour avoir trafiqué les bilans financiers de la société Nissan pour dissimuler, entre 2009 et 2017, 9 milliards de yens (71,7 millions d’euros) de rémunération à verser Carlos Ghosn après qu’il soit parti à la retraite. Ces montages financiers auraient eu comme objectif d’éviter les critiques concernant les montants perçus par Monsieur Ghosn. En 2009, les autorités japonaises avaient obligé les entreprises à révéler publiquement les salaires de leurs patrons.
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Selon l’accusation, ces dissimulations représentent une infraction passible de dix années d’emprisonnement. "Je n’ai enfreint aucune loi au Japon", martèle Greg Kelly. Ce dernier avait enchaîné les interviews dans les médias japonais alors que le procès approchait.
Cet avocat a rejoint la filiale américaine de Nissan en 1988. Petit à petit, il a gravi les échelons jusqu’à devenir directeur juridique en 2008 et administrateur en 2012. Interpellé le même jour que Carlos Ghosn, le 19 novembre 2018, à son arrivée des Etats-Unis, Greg Kelly a pu retrouver la libéré sous caution le 25 décembre 2018.
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