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Emprisonné au Japon pour abus de confiance et minoration de déclarations de revenus aux autorités boursières, le patron de Renault Carlos Ghosn serait victime des mauvaises conditions de détention, a dénoncé son épouse Carole Ghosn.
Détenu dans une cellule éclairée en permanence, sans accès à son traitement médical, le patron de Renault, Carlos Ghosn est victime des mauvaises conditions de détention au Japon, a décrié son épouse Carole Ghosn. Par ailleurs, « pour obtenir une confession, les inspecteurs l’interrogent, l’intimident, le sermonnent et le réprimandent », a-t-elle dénoncé en signifiant que son mari a perdu 7 kilos depuis, selon RTL.
Durant des jours, l’homme d’affaire de 64 ans n’a pu recevoir que des visites de ses avocats et des représentants du Brésil, de la France et du Liban dont il détient un passeport. C’était seulement la semaine dernière qu’il a pu recevoir des visites de famille après une décision de la justice. De plus, Carole Ghosn a signifié que les enquêteurs auraient contraint son mari à signer des documents en japonais alors qu’il ne parle pas cette langue.
A cause de ces mauvaises conditions d’emprisonnement, Carole Ghosn a alerté l’Organisation non gouvernementale ou ONG de défense des droits humains « Human Rights Watch ». Elle lui a ainsi adressé un long courrier relatant ces mauvais traitements. « Personne ne devrait subir ce que mon mari subit chaque jour, notamment dans un pays développé comme le Japon », a-t-elle fait remarquer.
Concernant cette dernière dénonciation, Motonari Otsuru, le principal avocat de l’accusé a démenti le fait que Carlos Ghosn ait été contraint de signer ces documents en langue japonaise. Il a aussi confirmé le transfert de son client dans une cellule plus spacieuse avec un lit à l’occidentale par les autorités japonaises qui sont très critiquées.
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