Le magnat déchu de l’automobile, Carlos Ghosn, aurait été prévenu par Laurent Pic, l’ambassadeur de France au Japon, que Nissan "allait le détruire"…
Lors d’une interview accordée à la presse internationale, dans des propos relayés par Le Figaro notamment, Carlos Ghosn revient sur le ‘choc’ qu’il a subi en novembre 2018. L’ex-président de l’Alliance Nissan-Renault raconte que l’ambassadeur de France au Japon, Laurent Pic, est venu lui rendre visite après son arrestation. Le diplomate l’aurait mise en garde contre un complot à son encontre dans les locaux de Nissan.
Carlos Ghosn assure que la première chose qu’il a demandée après avoir été arrêté était que Nissan soit au courant pour que la firme puisse lui envoyer un avocat. Le lendemain, il reçoit donc la visite de l’ambassadeur de France. Ce dernier lui aurait alors dit : "Nissan se retourne contre vous". L’homme d’affaires lâche : "c’est à ce moment que j’ai compris que tout ceci n’était qu’un complot".
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Une accusation que Carlos Ghosn réitère dans l’interview. Lorsque l’ambassadeur de France lui a dit que deux ou trois heures après son arrestation, Hiroto Saikawa est allé en conférence de presse et a fait sa déclaration où il dit : "je suis horrifié, mais ce que j’apprends...", il s’est alors dit : "oh mon Dieu, c’est un complot".
Cette rencontre entre l’ambassadeur et Carlos Ghosn le 20 novembre 2019 s’inscrivait, selon les autorités, dans le cadre de la protection consulaire des citoyens français à l’étranger. Cette visite avait pour but de vérifier si les droits du détenu étaient respectés et que les conditions de sa détention étaient correctes.
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