L’ancien président de Conseil d’administration de Nissan, Carlos Ghosn, restera en garde en garde à vue jusqu’au 10 décembre prochain.
Carlos Ghosn, âgé de 64 ans, est poursuivi pour dissimulation de revenu, après les révélations de Nissan. Il a été interpellé le 19 novembre à Tokyo. Le Français a été révoqué par le conseil d’administration de Nissan-Mitsubishi Motors de son poste de président, mais demeure PDG de Renault.
Carlos Ghosn a commencé à travailler à Tokyo pour le redressement de Nissan en 1999. Il est soupçonné d’avoir amoindri son salaire chez Nissan d’un milliard de yens par an (7,7 millions d’euros) sur la période d’avril 2010 à mars 2015.
Les enquêteurs craignent que ces fraudes auraient débuté en 2009 et auraient encore été pratiquées l’an dernier. D’autres investigations s’imposent pour bien déterminer la période concernée. Selon les médias japonais, la mise en garde à vue de Carlos Ghosn a été prolongée jusqu’au 10 décembre prochain.
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Depuis le début de cette affaire, Carlos Ghosn n’a eu de cesse de clamer son innocence. Quant à la justice japonaise, elle a essuyé des critiques notamment de la part de la France au sujet de la longueur et des conditions de détention, rapporte europe1.fr.
Le procureur adjoint de Tokyo, Shin Kukimoto, a répliqué à ces reproches en affirmant ne pas garder " les suspects en garde en vue prolongée si ce n’est pas nécessaire". "Chaque pays a sa propre histoire, sa propre tradition, ses propres systèmes judiciaires. Je ne critique pas les règles des autres pays juste parce qu’elles sont différentes, et je trouve cela malvenu de le faire", a-t-il aussi poursuivi.