Le Premier ministre japonais, déjà au plus mal dans les sondages, vient de recevoir une volée de bois vert de la part des critiques de mode, outrés par une tenue vestimentaire ringarde.
TOKYO (AFP) - Le Premier ministre japonais, déjà au plus mal dans les sondages, vient de recevoir une volée de bois vert de la part des critiques de mode, outrés par une tenue vestimentaire ringarde.
Lors d’un barbecue organisé récemment dans le jardin de sa résidence en présence de simples citoyens, Yukio Hatoyama arborait une chemise vichy multicolore à manches longues, composée de morceaux de tissu rouge, bleu, jaune, vert et violet.
Le critique de mode Don Konishi n’a pas du tout apprécié de voir le chef du gouvernement dans cet accoutrement. Il a laissé éclater sa colère dans les pages d’un magazine national et sur les écrans de télévision.
"Je soupçonne cette chemise d’avoir été fabriquée en Italie il y a 20 ou 30 ans", a accusé M. Konishi. "De toute façon, c’est trop vieux. C’est démodé. Il ne sait pas s’habiller".
M. Hatoyama, riche héritier d’une dynastie politico-industrielle, a remporté avec son Parti Démocrate du Japon (PDJ) une victoire écrasante l’an dernier aux élections législatives, mais son taux de popularité n’a fait que chuter au fil des mois et frôle désormais les 20%, en raison principalement de son manque d’esprit de décision.
C’est son épouse, Miyuki, ancienne actrice, qui affirme choisir la garde-robe de son mari et prendre soin chaque matin de sa coiffure bouffante, dont elle est à l’origine.
Pour Don Konishi, la chemise vichy est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et après ce coup porté au bon goût, la démission de M. Hatoyama est, selon lui, désormais inéluctable.
"Y a-t-il quelqu’un capable de l’empêcher de porter ce genre de chose ?", s’est-il interrogé. "Il semble que le PDJ soit bel et bien fini avec cette chemise."