Les autorités japonaises se substituent à Cupidon pour booster les nombres de naissance au pays. L’administration municipale de la capitale nippone a décidé de lancer une plateforme de rencontre pour contrer la chute de la natalité.
Au Japon, le nombre de nouveau-nés diminue d’années en années. L’effondrement de la naissance constitue un véritable problème pour le gouvernement.
Consciente de l’enjeu, la mairie de Tokyo va mettre en place une application de rencontre pour donner un coup de main aux citoyens. Pour valider son inscription sur le site, les célibataires vont devoir montrer une preuve officielle qu’ils sont libres de tout engagement.
Ils seront obligés de souscrire à une lettre de bonne foi assurant qu’ils sont en quête du véritable amour pour convoler en justes noces.
Une déclaration de revenus sur toute une année sera nécessaire pour adhérer à l’application. Habituellement, les sites de dating réclament ce type de documents.
Le responsable de la nouvelle plateforme de rencontre a expliqué les raisons de ce lancement à l’Agence France Press.
"Nous avons appris que 70 % des gens qui souhaitent se marier ne participent pas à des événements (de rencontres matrimoniales, NDLR) ou ne sont pas sur des applications de recherche d’un partenaire".
Ce haut fonctionnaire a précisé qu’ils veulent aider leurs sujets à trouver chaussure à leur pied. " Nous voulons leur donner un petit coup de pouce" avec ce nouvel outil, qui est actuellement en phase de test, assure-t-il.
Au Japon, des mairies proposent des séances de dating en vue d’un mariage. Par contre, le lancement de l’application de rencontre est innovateur.
Le retour des Japonais face à ce projet spécial est assez divisé. Beaucoup d’internautes ont affiché leurs désapprobations sur les réseaux sociaux.
"Est-ce que le gouvernement devrait faire ça avec nos impôts ? " se demande un citoyen japonais sur la toile.
Certains sont plus enthousiastes à l’idée de l’utiliser, mettant en avant la sécurité.
Au pays du soleil levant, la régression des naissances résulte de la chute des nombres d’union civile. Les bébés nés hors mariage sont assez rares, vers 2 % seulement, d’après les informations de l’OCDE sorties début 2024.
Depuis huit ans, les naissances ne cessent de dégringoler et cette année, la diminution a atteint les 5,1 %. Par ailleurs, le taux de mortalité a doublé par rapport au taux de fécondité.
Considéré parmi les pays les plus vieux au monde, le Japon manque de population active.
Fumio Kishida avait fixé l’objectif de remédier à ce fléau mais il s’est retrouvé face à un mur jusque-là.