Le condamné à mort, Wei Wei, 40 ans, a été exécuté, jeudi 26 décembre, au Japon, selon Masako Mori, la ministre de la Justice. Pour rappel, celui-ci avait été condamné à la pendaison pour le meurtre d’un couple et de ses deux enfants, les faits remontaient à 2003.
Durant une conférence de presse, la ministre japonaise de la Justice, Masako Mori, a annoncé que Wei Wei, un Chinois âgé de 40 ans, a été exécuté par pendaison, ce jeudi 26 décembre, au Japon. Elle a indiqué qu’avant de signer l’ordre d’exécution, le 23 décembre dernier, elle a "mûrement réfléchi", rapporte 20 Minutes.
Ce quadragénaire est accusé du meurtre de quatre personnes (un couple et ses deux enfants), à Fukuoka (sud-ouest), en 2003. "C’est un acte extrêmement cruel", a signifié la ministre. Elle a également expliqué que Wei Wei a agi avec l’aide de deux complices chinois qui ont réussi à fuir, mais ont été interpellés en Chine. Durant son interrogatoire, il avait reconnu les faits, mais a nié être le cerveau de ces homicides.
Au Japon, 110 condamnés à mort se trouvent dans les couloirs de la mort depuis des décennies alors que la loi dit qu’ils doivent être exécutés dans les six mois suivant la confirmation de leur sentence. Pourtant, 13 membres de la secte Aum, impliqués dans un attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995, ont été pendus en deux sessions, le 6 juillet et six le 26 juillet 2018.
Ces exécutions avaient suscité les protestations des abolitionnistes, notamment du fait qu’une des condamnés attendaient encore un jugement concernant une requête de révision de procès. Par ailleurs, une suspension d’exécutions a été demandée par des organisations de défense des droits humains pour 2020, année des Jeux olympiques de Tokyo. Interrogée, la ministre de la Justice n’a pas tenu à répondre.
Selon les sondages, 80 % des Japonais sont pour la peine de mort. C’est pour cette raison que le débat sur la question n’est pas très audible, a lancé le gouvernement. Toutefois, Mai Sato, chercheuse à l’Institut de recherche pour la politique criminelle à Londres, a indiqué que ces données mériteraient d’être nuancées, car une telle majorité résulte de l’omerta entourant le système. D’après cette dernière, très peu d’informations sont données au public pour que celui-ci se forge un véritable avis.
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