Une adolescente, âgée de 16 ans, avait déposé plainte pour "viol collectif" présumé par une trentaine d’hommes. Depuis jeudi 20 août, les condamnations se sont multipliées.
Israël est secoué par une vague d’indignation depuis ce vendredi 21 août, à la suite du viol présumé d’une adolescente de 16 ans par trente hommes.
Selon le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld, elle avait porté plainte la semaine dernière contre ses violeurs. "Deux suspects ont été arrêtés en lien avec un incident sous enquête (…)", a-t-il ajouté.
Les faits ont eu lieu dans un hôtel de la ville balnéaire d’Eilat. La presse locale a rapporté jeudi que les hommes faisaient la file devant la chambre de l’adolescente, en état d’ébriété, pour la violer.
Dans la soirée de jeudi, des manifestations se sont produites dans plusieurs grandes villes israéliennes, Jérusalem ou encore Tel-Aviv. Les manifestants crient la condamnation des violences sexuelles infligées aux femmes et le soutien à l’adolescente, rapporte Le Figaro.
Depuis jeudi 20 août, les condamnations se sont enchaînées dans la classe politique israélienne. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s’est dit choqué. "Ce n’est pas seulement un crime contre une jeune fille, c’est un crime contre l’humanité elle-même qui mérite toute notre condamnation", a-t-il commenté en appelant à la traduction des responsables en justice.
Reuven Rivlin, président israélien, a aussi écrit sur les médias sociaux une lettre pour dénoncer les horreurs du viol collectif à Eilat, relate Le Figaro. "Les agressions sexuelles, le viol, l’exploitation sexuelle, les violences sexuelles sont des taches indélébiles (...) qui nous détruisent comme société et nous rendent misérables", a-t-il écrit.
Selon les données officielles rapportées par la fondatrice du groupe féministe "HaStickeriot", Ilana Weizman, il y a 260 femmes violées en Israël quotidiennement. Elle a ajouté qu’une femme sur cinq est victime de viol au cours de sa vie, en Israël.
"Il faut arrêter de dire qu’il faut protéger nos filles, il faut éduquer nos garçons à la question du consentement, et ce, dès le plus jeune âge", a-t-elle souligné.
Mme Weizman appelle ainsi l’État à allouer davantage de budget pour lutter contre la violence faite aux femmes.
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