Shirel Golan a survécu à l’attentat perpétré par le Hamas, il y a un an. La jeune fille a mis fin à ses jours lors de son anniversaire, elle venait d’avoir 22 ans.
Une jeune israélienne a échappé à la mort de justesse lors du festival Nova. Un an après l’attaque meurtrière, le corps sans vie de Shirel Golan a été découvert dans son appartement. C’était le jour de ses 22 ans.
Selon ses proches, elle souffrait de stress post-traumatique depuis ce jour terrible où elle avait échappé à la mort. Le 7 octobre 2023, lors de cet assaut du Hamas, 364 personnes ont été assassinées et près de 2 000 autres blessées. Une trentaine de personnes avaient été capturées. Shirel a été sauvée par un policier alors qu’elle se trouvait dans un véhicule dans lequel 11 autres personnes ont été tuées.
La famille de Shirel reproche au gouvernement israélien de ne pas avoir soutenu les survivants de l’attentat, contrairement aux familles des otages. Son frère, Eyal, a exprimé sa colère sur Facebook, accusant les autorités d’avoir échoué à protéger sa sœur. "Je l’ai encouragée à demander de l’aide, mais elle m’a dit qu’elle n’avait reçu de soutien que de l’association Nova, et non de l’État", témoigne le jeune homme. Il a qualifié le décès de Shirel de "double assassinat" : d’abord psychologiquement le 7 octobre, puis physiquement lors de son suicide.
Les survivants, comme Shirel, auraient reçu une aide insuffisante de l’État, selon sa famille. Ils estiment que seulement 5 % du soutien accordé aux familles des otages a été destiné aux rescapés comme elle. Eyal a partagé une photo de sa défunte sœur en rappelant qu’elle était née en 2002 et qu’elle aurait eu besoin de davantage d’assistance pour surmonter ce traumatisme. "Si l’État ne se réveille pas, il y aura d’autres cas comme celui-ci", prévient le frère éploré.
Les autorités israéliennes ont répondu en présentant leurs condoléances à la famille de Shirel Golan, tout en réfutant les accusations portées contre elles. "Le ministère exprime sa profonde tristesse (...) et se joint à la douleur de la famille et de la communauté", a déclaré le ministère de la Protection sociale et des Affaires sociales, relayé par Ynet. Le ministre a reconnu que les survivants font face à de nombreux obstacles dans leur rétablissement, tout en affirmant qu’ils bénéficient de soutien et d’assistance.