Dimanche 2 décembre, la police israélienne a exhorté la mise en examen du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour corruption. Il s’agit d’une troisième affaire qui pourrait fragiliser le chef du gouvernement.
A la tête d’une majorité fragilisée ces dernières semaines, Benjamin Netanyahu, impliqué dans une troisième affaire de corruption, risque sa place. La police israélienne a annoncé dimanche son inculpation, comme c’était le cas en février, dans deux autres affaires de corruption, selon 20 Minutes.
Dorénavant, la décision revient au procureur général d’inculper ou non le Premier ministre et son épouse Sara pour "fraude" et "abus de confiance", mais aussi pour avoir accepté des "pots-de-vin". Mme Netanyahu devrait également faire l’objet d’une mise en examen pour "obstruction" à la justice, selon la police.
En réaction à cette annonce, Benjamin Netanyahu a de nouveau affirmé son innocence. Il estime que lui et sa femme seraient "la cible d’une chasse à l’homme". Après analyse, les autorités compétentes devraient conclure "qu’il n’y avait rien parce qu’il n’y a rien", selon lui.
Au cours d’un discours dans la région de Tel-Aviv, il s’est demandé : "Comment se fait-il que les recommandations de la police soient rendues publiques le jour même où le chef de la police quitte ses fonctions ? ".
Le couple Netanyahou est en effet suspecté d’avoir essayé de s’assurer une couverture auprès de site d’informations Walla, contre des faveurs du gouvernement. Shaul Elovitch, patron à la fois du principal groupe de télécommunications israélien Bezek et de Walla, aurait empoché des centaines de millions de dollars dans cette affaire.
Le Premier ministre et son entourage auraient "cherché à influencer la nomination de personnes", entre 2012 et 2017, en intervenant sur le contenu diffusé par le site Walla. Dans le résumé des conclusions de l’enquête, il s’avère que Benjamin Netanyahu aurait ainsi voulu supprimer les contenus qui le critiquaient, et publier à la place des "articles et des photos flatteuses".
Shaul Elovitch, son épouse Iris, ainsi que de deux autres personnes sont également mis en cause. Ils sont soupçonnés d’avoir versé les pots-de-vin.