Ilhan Omar et Rashida Tlaib, deux élues membres de la Chambre des représentants des Etats-Unis ne pourront pas entrer sur le territoire d’Israël. Une décision approuvée par Donald Trump.
Jeudi 15 août, les autorités israéliennes ont annoncé que celles-ci vont interdire deux élues américaines d’entrer sur le territoire d’ Israël. En effet, Ilhan Omar et Rashida Tlaib, les deux premières femmes musulmanes élues au Congrès, devaient arriver ce week-end à Tel-Aviv pour visiter les Territoires palestiniens occupés. Mais aussi, raison de leur soutien à la campagne de boycott de l’Etat hébreu.
De ce fait, le ministère israélien de l’Intérieur a décidé de leur interdire l’entrée en Israël. Dans un communiqué, celui-ci a, estimé que leur visite s’inscrivait dans le cadre "d’activités de boycott anti-israélien".
Les deux élues américaines, qui sont des membres de l’aile gauche du Parti démocrate, ont, soutenu publiquement le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions).
Afin de protester contre l’occupation des territoires palestiniens, ce mouvement appelle au boycott économique, culturel ou scientifique d’Israël. Ilhan Omar et Rashida Tlaib ont plusieurs fois dénoncé la politique israélienne concernant les Palestiniens. "Ces élues utilisent la scène internationale pour apporter leur soutien aux associations BDS qui appellent au boycott d’Israël", peut-on lire dans le communiqué du Premier ministre. Par ailleurs, Israël a, adopté, en 2017, une loi permettant d’interdire l’entrée dans le pays des partisans de ce mouvement.
Cette décision a provoqué de nombreuses réactions aux Etats-Unis. Hanane Achraoui, membre du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a dénoncé, dans un communiqué que cette décision israélienne est "un acte d’hostilité scandaleux contre le peuple américain et ses représentants". Et celle-ci d’ajouter qu’"il s’agit d’un précédent dangereux", et c’est "une attaque contre le droit du peuple palestinien à nouer un dialogue avec le reste du monde".
Pareillement, le puissant lobby américain pro-Israël, Aipac, dont les membres de l’administration de Donald Trump se montrent très proches, a vivement critiqué cette décision. Sur Twitter, celui-ci annonce qu’il désapprouve le soutien de ces élues Américaines au mouvement BDS. "Nous désapprouvons le soutien des représentantes Omar et Tlaib au mouvement anti-Israël et antipaix BDS, mais nous pensons également que tout membre du Congrès devrait être en mesure de se rendre chez notre allié démocratique Israël pour le découvrir en personne", a-t-il écrit.
A contrario, le chef d’Etat américain, Donald Trump, a estimé qu’Israël ferait preuve d’une "grande faiblesse" s’il acceptait de laisser entrer ces deux élues sur son territoire.
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