"Nous avons décidé d’exposer cette horreur parce qu’il y a des gens qui nous accusent de mentir et de montrer des ossements de chiens", a notamment affirmé, le docteur Hen Kugel, directeur de l’institut médico-légal de Tel-Aviv.
À l’Institut médico-légal de Tel-Aviv, la scène est particulièrement bouleversante. Les restes des victimes israéliennes, tués par le Hamas le 7 octobre, y sont rassemblés pour identification. On trouve des cadavres brûlés, mutilés et dans un état avancé de décomposition. Les médecins légistes, vêtus de combinaisons vertes, s’efforcent de reconstituer autant que possible ces restes humains, comme s’ils résolvaient un puzzle morbide. Avant d’être examinés, les corps reposent sur des civières à roulettes, enveloppés dans d’épais sacs en plastique noir.
Certains de ces sacs sont très petits, correspondant à la taille d’un enfant. Chacun de ces corps est identifié par un numéro. Ils proviennent de divers endroits et sont transportés par des volontaires, en grande partie des juifs orthodoxes. Selon la tradition juive, un corps ne peut être enterré que lorsqu’il est complet, dans la mesure du possible.
"Nous avons décidé d’exposer cette horreur parce qu’il y a des gens qui nous accusent de mentir et de montrer des ossements de chiens", a déclaré le directeur de l’Institut, le docteur Hen Kugel, en sanglots, rapportent les médias français comme Le Point. "Cela fait 31 ans que je fais ce métier. Je n’ai jamais vu ce degré de barbarie, une telle cruauté, un tel acharnement. C’est juste atroce", a-t-il continué.
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Les autorités israéliennes ont enregistré plus de 1 400 décès depuis l’attaque du 7 octobre, menée par des centaines de membres du Hamas venus de la bande de Gaza pour s’infiltrer dans des localités et des kibboutz adjacents au territoire palestinien. Parallèlement, Israël a mené des frappes sur Gaza, où les autorités locales ont signalé environ 2 750 décès.
Pour l’identification des corps, outre les sept médecins légistes de l’Institut de Tel-Aviv, un anthropologue, un radiologue et huit généticiens sont impliqués, avec le soutien d’une trentaine de volontaires.
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