Près de 800 personnes ont été inculpées dimanche par la justice iranienne pour leur participation à des "récentes émeutes" dans le centre du pays. Leur procès débutera jeudi.
Pour la première fois, un tribunal de Téhéran a condamné à mort une personne accusée d’avoir participé "aux émeutes". L’information relayée par Franceinfo a été signalée par l’agence de l’autorité judiciaire Mizan. La personne jugée coupable "d’avoir incendié un bâtiment gouvernemental, de trouble à l’ordre public, de rassemblement et conspiration en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale, et ennemi de Dieu et corruption sur terre", a souligné l’agence. Cette décision intervient près de deux mois après le début de la vague de manifestations en Iran depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans. Cette dernière a été arrêtée trois jours plus tôt par la police des mœurs pour non-respect du strict code vestimentaire de la République islamique.
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Plus tôt dans la journée, près de 800 personnes ont été inculpées par la justice iranienne pour avoir participé à des "récentes émeutes" dans la province méridionale d’Hormozgan et celles d’Ispahan et Markazi (centre), rapporte Mizan. L’autorité judiciaire a affirmé que leur procès débutera ce jeudi 17 novembre. Elles sont accusées de "rassemblement et conspiration contre la sécurité du pays", "propagande contre le régime", "trouble à l’ordre public", "émeutes", "incitation au meurtre", "blessures contre des agents de sécurité" et "dégradation de biens publics". Par ailleurs, un autre tribunal de la capitale a condamné cinq personnes à des peines d’emprisonnement de 5 à 10 ans. Leur chef d’inculpation repose sur "rassemblement et conspiration en vue de commettre des crimes contre la sécurité nationale et trouble à l’ordre public". Les condamnés peuvent toutefois faire appel, car il s’agit de tribunaux de première instance.