Au lendemain du lancement de nouvelles cascades de centrifugeuses dans l’installation nucléaire de Natanz (Iran), un accident est survenu dans cette usine.
L’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz (centre de l’Iran) a subi un accident dimanche 11 avril. Le porte-parole de l’OIEA, Behrouz Kamalvandi, a annoncé cette information à l’agence Fars. "Il y a eu un accident dans une partie du réseau électrique de l’installation d’enrichissement de Chahid-Ahmadi-Rochan", a-t-il indiqué.
Comme le rapporte France 24, cet incident a eu lieu au lendemain du lancement de nouvelles cascades de centrifugeuses interdites par l’accord sur le nucléaire iranien de 2015. Effectivement, le président Hassan Rohani a inauguré, à distance, cette nouvelle usine d’assemblage. Il a également ordonné la mise en service ou le test des trois nouvelles cascades de centrifugeuses.
Dans un communiqué, diffusé par la télévision d’Etat, le chef de l’OIEA, Ali-Akbar Saléhi a annoncé en début de soirée que l’"accident" est en fait un acte de "terrorisme antinucléaire". Toutefois, il n’a pas évoqué plus de détails sur la nature exacte de cette attaque.
Après ce "sabotage", les médias iraniens n’ont diffusé aucune photo ni vidéo du centre de Natanz.
Ali Akbar Saléhi a cependant estimé que l’action contre cette installation "reflète (...) l’échec des opposants aux négociations sur le nucléaire". Il a ainsi fait référence aux discussions en cours à Vienne afin de tenter de faire revenir les Etats-Unis dans l’accord international de 2015 sur le nucléaire iranien et de lever ainsi les sanctions imposées par Washington contre Téhéran.
Le chef de l’OIEA n’a directement incriminé ni un groupe ni un Etat concernant cette attaque. Selon ses dires, elle relève aussi de la défaite des opposants à un développement éclatant de l’industrie nucléaire en Iran. Il a pourtant assuré de "poursuivre sérieusement son expansion dans ce domaine"
La chaîne rappelle qu’en Iran, une usine d’assemblage de centrifugeuses perfectionnées a été gravement endommagée par une mystérieuse explosion, début juillet 2020. Les autorités ont conclu à un "sabotage" d’origine "terroriste" mais, jusqu’ici, ils n’ont pas publié les résultats de leur enquête.
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