Depuis les manifestations suscitées en septembre dernier par le décès en détention de Mahsa Amini, les autorités ont pris des mesures à l’encontre de plus de 90 journalistes iraniens.
Le journal réformateur Shargh a fait savoir que : "le Comité de soutien aux journalistes arrêtés fait état de l’arrestation ou de la convocation de plus de 90 journalistes dans différentes villes d’Iran au cours des 10 derniers mois". Pendant plusieurs mois, l’Iran a été le théâtre de manifestations exceptionnelles, déclenchées par le décès en septembre 2022 de Mahsa Amini. Cette jeune femme avait été arrêtée par la police des mœurs pour avoir enfreint le code vestimentaire strict imposé aux femmes.
Après sa création en septembre dernier par un groupe de spécialistes chevronnés du domaine, le Comité s’est engagé à surveiller de près la situation des journalistes détenus en lien avec les manifestations en cours. Ce bilan a été rendu public à l’occasion de la Journée nationale du journaliste, commémorée le 8 août en Iran.
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"La plupart de ces journalistes détenus ont été libérés sous caution au cours des derniers mois, et nombre d’entre eux ont été amnistiés", a souligné la même source, rapportent les médias français comme Le Figaro. Selon le journal Shargh, le Comité rapporte que six journalistes demeurent actuellement en détention, tandis que cinq autres attendent une issue judiciaire.
Parmi les individus mentionnés figurent Niloufar Hamedi et Elaheh Mohammadi, deux journalistes ayant couvert l’affaire Mahsa Amini. Depuis leur arrestation en septembre, les deux femmes font face à un procès à Téhéran, notamment pour des accusations de conspiration contre la sécurité nationale.
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