Après un premier bilan de 103 morts, le chiffre des émeutes en Iran a été revu à la hausse par Amnesty International. L’ONG craint encore une augmentation du nombre de manifestants tués.
Amnesty International poursuit encore ses enquêtes à la suite des émeutes meurtrières en Iran. Selon l’ONG, qui a annoncé un premier bilan de 103 morts, le nombre de manifestants tués par les forces de l’ordre dans le mouvement de contestation s’élève à au moins 143. "La communauté internationale doit dénoncer l’usage intentionnel de la force létale par les forces de sécurité iranienne ayant conduit au meurtre d’au moins 143 manifestants dans les rassemblements qui avaient éclaté le 15 novembre", est-il indiqué dans le communiqué de l’organisation relayé lundi, par Le Figaro. D’après la même note, l’usage d’armes à feu a entraîné la quasi-totalité des morts.
Les manifestations en Iran ont éclaté le 15 novembre, quelques heures après l’annonce d’une hausse surprise du prix des carburants. Quelques jours plus tard, Téhéran affirme avoir rétabli le calme. Dans un autre bilan, les estimations de l’ONU dans ces épisodes de répression sont de l’ordre de dizaines de morts. Pour Amnesty, l’augmentation du nombre de morts représente une indication alarmante de la brutalité des autorités iraniennes envers des contestataires non armés. Dans les détails, la ville Khouzestan dans le sud-ouest du pays a enregistré le plus de victimes avec 40 morts. Elle est suivie de Kermanshah avec 34 morts et Téhéran recense 20 morts.
Lors de son enquête, Amnesty International a compilé des témoignages épouvantables de témoins et de proches des victimes. Ces révélations sont la preuve que les forces de sécurité iraniennes ont usé intentionnellement des armes à feu contre des manifestants non armés, a déclaré l’ONG. Parmi les documents à l’appui figurent des images montrant "des contestataires abattus alors qu’ils s’enfuyaient en courant". L’ONG a également reçu des informations selon lesquelles les autorités n’ont pas accepté de rendre certains corps de victimes à leur famille.
Lire toute l’actualité en Iran