L’ONG de défense des droits humains, Amnesty International a réagi quelques heures après l’annonce de l’élection à la présidence de l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi.
L’ultraconservateur Ebrahim Raïssi est récemment élu nouveau président de l’Iran. Sans attendre, l’ONG de défense des droits humains, Amnesty International a réagi quelques heures après cette annonce.
Dans un communiqué, l’organisation a indiqué que le chef de l’Etat devrait faire l’objet d’une enquête pour "crimes contre l’humanité" et "répression brutale" des droits humains, rapporte 20 Minutes.
"Le fait qu’Ebrahim Raïssi ait accédé à la présidence au lieu de faire l’objet d’une enquête pour crimes contre l’humanité, meurtre, disparitions forcées et torture, est un rappel sinistre que l’impunité règne en maître en Iran", a accusé Amnesty.
L’ONG international, a accusé Ebrahim Raïssi d’avoir été membre d’une "Commission de la mort". Cette dernière a été à l’origine, d’après elle, des disparitions forcées et des exécutions extrajudiciaires dans le secret, de milliers d’opposants détenus lorsqu’il servait comme procureur adjoint du tribunal révolutionnaire de Téhéran en 1988.
Selon Amnesty, le sort des victimes et le lieu où se trouvent les cadavres sont à ce jour systématiquement dissimulés par les autorités iraniennes, ce qui correspond (aussi) à des crimes contre l’humanité .
E. Raïssi a été interrogé sur ces exécutions en 2018 et 2020, mais a nié tout en bloc. Effectivement, l’ultraconservateur a précisé qu’il n’a joué aucun rôle dans cette affaire, mais a rendu "hommage à l’ordre" donné, selon ses dires, par l’ayatollah Khomeiny (fondateur de la République islamique d’Iran), de procéder à cette épuration.
Le nouveau président est également accusé d’avoir effectué une répression touchant des centaines de dissidents pacifiques, des militants des droits humains et des membres de minorités persécutées qui ont été détenus de manière arbitraire, note l’organisation. Par ailleurs, il est aussi responsable de l’arrestation de milliers de manifestants et de centaines de disparitions forcées (…) après les manifestations de protestation de novembre 2019, réprimées dans le sang.
Après son élection à la présidence de l’Iran, Amnesty International a appelé les Etats membres du Conseil de l’ONU pour les droits humains à prendre des "mesures concrètes pour répondre à l’impunité systématique en Iran".
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