Selon une annonce officielle de la police iranienne, les autorités vont procéder à un renforcement des contrôles pour veiller au respect du « code vestimentaire ».
Le port du voile est obligatoire en Iran, le régime iranien reste intransigeant sur le sujet très délicat. En septembre 2022, la mort de Mahsa Amini a déclenché une véritable révolte dans les rues.
Des milliers de manifestations ont battu le pavé pour dénoncer le décès de la jeune femme. Avant son décès, elle a été arrêtée par la police des mœurs pour ne pas avoir suivi le code vestimentaire établi par la République islamique. Pour marquer leur rébellion contre cette obligation, les jeunes femmes se filment non voilées ou dansent sans voile. Certains hommes se sont même joints à leurs combats en se prenant en photo, voile sur la tête. Malgré ces gestes de désobéissance civile, le pouvoir ne fléchit pas serrant encore plus le vis.
En avril 2023, les officiels du pays ont même brandit la menace d’utiliser la reconnaissance faciale pour traquer les femmes qui ne portent pas le voile. En mai, les autorités ont lancé un avertissement : elles vont saisir les voitures des femmes non voilées dans un lieu public. Le régime conservateur tente de dissuader les réfractaires au port du hidjab. Ce dimanche 16 juillet, une nouvelle mesure vient de tomber. "A partir d’aujourd’hui, la police va, en menant des patrouilles en voiture et à pied, avertir et sanctionner les personnes qui, malheureusement, désobéissent aux ordres et continuent à ne pas respecter le code vestimentaire", a prévenu le porte-parole de la police.
Dernièrement, des images circulent sur les réseaux sociaux. On peut y voir des forces de l’ordre de sexe féminin portant une tenue traditionnelle iranienne, interpeller des femmes sans voile. Pointée du doigt par les opposants au voile, la police de moralité s’est un peu effacée durant quelques mois. Entre-temps, le nombre de femmes non voilées a augmenté et elles sortent dans les lieux publics la tête non couverte. Pour freiner la révolte, le gouvernement a présenté un projet de loi intitulé "Soutien à la culture du hijab et de la chasteté" afin de "protéger la société" et "renforcer la vie familiale". Cette réforme judiciaire divise beaucoup en Iran et provoque des débats.