Après sa condamnation, la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkah a fait appel. Sa peine a été confirmée ce mardi 30 juin.
La chercheuse franco-iranienne, Fariba Adelkah a été condamnée à 5 ans de prison pour "collusion en vue d’attenter à la sûreté nationale". Ce verdict a été prononcé le 16 mai dernier, mais elle a fait appel de cette condamnation initiale
Un porte-parole de l’Autorité judiciaire a confirmé, ce mardi 30 juin, que cette peine a été confirmée en appel, rapporte RTL. Ainsi, l’anthropologue devra purger en comptant la période de détention depuis son arrestation en juin 2019, selon Gholamhossein Esmaïli, cité par l’Agence de presse Isna.
Fariba Adelkah, spécialiste du chiisme à Sciences Po Paris a été arrêtée à Téhéran le 5 juin 2019. Depuis cette date, elle a été détenue et son comité de soutien a réclamé son innocence et sa libération, mais en vain. En signe de protestation, la coopération scientifique entre la France et l’Iran a été suspendue. "Fariba Adelkhah est une prisonnière scientifique arrêtée, détenue arbitrairement depuis bientôt 400 jours et condamnée de manière inique", a-t-il martelé.
Son comité de soutien a également signifié que la chercheuse franco-iranienne est emprisonnée pour des raisons strictement politiques qui ne la concernent en rien. D’ailleurs, actuellement, une quinzaine d’étrangers, souvent binationaux, sont détenus en Iran, d’après le comité.
La prix Nobel de la Paix et défenseuse iranienne des droits humains, Shirin Ebadi a estimé que le gouvernement iranien les utilise comme "otages" pour négocier la libération d’Iraniens détenus à l’étranger ou à d’autres "fins politiques".
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