Dans un communiqué, émis samedi 24 septembre, le parti réformateur iranien a réclamé que l’Etat mette fin à l’obligation du port du voile.
Depuis l’annonce de la mort de Mahsa Amini, âgée 22 ans, arrêtée la police des mœurs le 13 septembre à Téhéran pour « port de vêtements inappropriés », l’Iran est le théâtre de protestations véhémentes contre le pouvoir et le port obligatoire du voile.
Depuis plus d’une semaine, plusieurs villes iraniennes sont exposées à des manifestations en l’occurrence nocturnes lors desquelles surviennent des heurts entre forces de l’ordre et manifestants. Dans la province de Guilan (nord), le chef de la police a révélé que : « 739 émeutiers parmi lesquels 60 femmes » ont été interpellés.
De son côté, le parti réformateur iranien, non représenté au pouvoir, a aussi réagi en réclamant dans un communiqué l’abrogation de la loi sur le port obligatoire du voile qui, depuis 1983, exige des femmes, iraniennes et étrangères (peu importe sa religion), de sortir la tête voilée et le corps couvert d’un vêtement ample plus ou moins long. Les réformateurs exigent que les autorités « préparent les éléments juridiques ouvrant la voie à l’annulation de la loi sur le hijab obligatoire ».
Dans la foulée, ils réclament également la « fin des activités de la police des mœurs » et l’autorisation des « manifestations pacifiques ». Ils demandent aussi à l’Etat de mettre en place la formation d’une commission d’enquête « impartiale » sur la mort de Mahsa Amini et de libérer immédiatement les personnes « récemment arrêtées », rapporte Le Figaro.
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