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La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah a été condamnée à 5 ans de prison. Elle a été placée en résidence surveillée en 2020, mais l’Iran a décidé de la réincarcérer.
La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah est de nouveau, incarcérée à Téhéran, en Iran. Son comité de soutien à Paris a annoncé cette nouvelle dans un communiqué, mercredi 12 janvier, rapporte Ouest France. "Nous apprenons avec stupeur et indignation la réincarcération dans la prison d’Evin de Fariba Adelkhah", a-t-il confirmé en dénonçant des agissements cyniques du pouvoir iranien. Ce dernier utiliserait le cas de la chercheuse "selon des fins extérieures ou intérieures qui demeurent opaques".
Selon le comité, le gouvernement met délibérément en danger la santé et même la vie de la chercheuse alors que la pandémie de Covid-19 continue de circuler. Le décès, en détention, du poète et réalisateur Baktash Abtin, samedi dernier, a démontré son incapacité ou sa mauvaise volonté à garantir la sécurité de ses détenus.
Le ministère français des Affaires étrangères a condamné cette réincarcération, dans un communiqué. "Cette décision ne peut qu’avoir des conséquences négatives sur la relation entre la France et l’Iran et réduire la confiance entre nos deux pays", a-t-il indiqué en exigeant la "libération immédiate" de la chercheuse.
Fariba Adelkhah a été condamnée à 5 ans de prison pour atteintes à la sécurité nationale. Selon Ouest France, l’Iran détient plusieurs ressortissants bi-nationaux, parfois accusés d’espionnage. Ces dernières années, la République islamique a procédé à plusieurs échanges de détenus avec des pays étrangers.
L’annonce de la réincarcération de la chercheuse survient le même jour que celle du BritishCouncil. Cet organisme de promotion de la culture britannique à l’étranger a indiqué le retour au Royaume-Uni de l’une de ses employées, Aras Amiri, après son acquittement en Iran. Elle a été condamnée dans ce pays en 2019 pour espionnage.