Les autorités en Iran ont procédé à l’exécution, samedi 12 décembre, de l’opposant au régime, Rouhollah Zam, qui disposait d’un statut de réfugié en France.
L’opposant Rouhollah Zam, qui disposait d’un statut de réfugié en France, a été exécuté, samedi en Iran. Le journaliste a été accusé d’avoir joué un rôle dans la contestation de l’hiver 2017-2018, note France Info. Quelques jours après l’annonce de la confirmation de sa peine par la Cour Suprême, la télévision d’Etat l’a qualifié de "contre-révolutionnaire". Selon la chaîne, il a été pendu à cause de la "sévérité [de ses] crimes" contre la République islamique d’Iran.
Rouhollah Zam était le directeur de la chaîne Amadnews sur la plateforme de messagerie cryptée Telegram. Il avait été condamné à mort au mois de juin par le "tribunal révolutionnaire" de Téhéran.
Après l’annonce de cette peine, l’organisation de défense des droits humains, Amnesty International avait rapidement réagi. Elle a estimé que cette confirmation marquait "une escalade choquante dans le recours de l’Iran à la peine de mort comme arme de répression". Il a également demandé à l’Union européenne d’intervenir rapidement auprès du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, "pour qu’il annule ce verdict cruel".
De son côté, l’organisation Reporters sans frontières (RSF) a aussi réagi sur Twitter, après avoir eu connaissance de l’exécution du journaliste. Elle a confié être "choquée que la justice iranienne et le commanditaire de cet acte aient mis à exécution leur sentence", en mentionnant le guide suprême iranien.
RSF a aussi informé avoir notamment averti de l’imminence de l’exécution la Haute commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Michelle Bachelet, dès le 23 octobre.
L’opposant et journaliste Rouhollah Zam avait vécu en exil en France pendant plusieurs années avant d’être arrêté par les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique. Jusqu’ici, les circonstances de cette interpellation restent obscures, car l’Iran l’avait seulement annoncée en octobre 2019 sans préciser ni le lieu ni la date des faits. Les autorités ont toutefois accusé l’opposant d’être "dirigé par le renseignement français et soutenu par les services secrets des Etats-Unis et d’Israël".
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