L’ONU a plusieurs fois demandé aux autorités iraniennes d’imposer un moratoire sur les exécutions, en vue de mettre définitivement un terme à la peine de mort.
Les experts de l’ONU ont annoncé plus de 400 personnes exécutées en Iran cette année, dont 15 femmes. La forte hausse des exécutions en août inquiète ces experts. Au moins 81 personnes ont été exécutées en août contre 45 en juillet, selon le communiqué de ces experts indépendants sans citer leurs sources. Ils ont fait part de leur profonde préoccupation face à cette forte hausse du nombre d’exécutions. Le mois dernier, près de la moitié (41) des exécutions se rapportait à des infractions liées à la drogue, souligne le communiqué de ces experts. "Les exécutions pour infraction à la législation sur les stupéfiants violent les normes internationales", ont-t-ils écrit. D’après Le Figaro, l’ONU a plusieurs fois demandé à l’Iran d’imposer un moratoire sur les exécutions afin d’abolir à terme la peine de mort.
L’Iran est accusé par des militants pour les droits humains de se servir de la peine de mort comme moyen d’intimidation face au mouvement de contestation déclenché par la mort en détention en septembre de Mahsa Amini. La Kurde iranienne de 22 ans a été arrêtée pour infraction au strict code vestimentaire. Les experts de l’ONU indiquent dans leur communiqué que Reza Rasaei, un manifestant kurde, a été exécuté le 6 août à la prison de Dizel Abad. "Sur la base d’aveux qui auraient été obtenus sous la torture, Rasaei a été condamné à mort pour avoir assassiné un membre du Corps des gardiens de la révolution islamique alors qu’il participait à une cérémonie (...) en brandissant des pancartes sur lesquelles étaient écrites “Femme, vie, liberté”", ont-ils mentionné.
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