Cécile Kohler et Jacques Paris ont été arrêtés en mai en Iran pour "espionnage". L’ambassadeur de France, Nicolas Roche, a pu lui rendre visite et s’entretenir avec elle.
L’ambassadeur de France en Iran, Nicolas Roche, a pu rendre visite et s’entretenir avec Cécile Kohler ce mercredi 23 novembre.
Son comité de soutien a annoncé cette nouvelle dans un communiqué dimanche 27 novembre. "Après 200 jours sans nouvelles de Cécile, l’accès consulaire lui a enfin été accordé", est-il écrit, rapporte Le Figaro.
A noter que la Française et son compagnon Jacques Paris ont été interpellés en mai alors qu’ils faisaient du "tourisme" en Iran. Ils ont été accusés d’espionnage par Téhéran.
Le comité a précisé que la visite de l’ambassadeur a duré dix minutes et s’est déroulée sous surveillance. C. Kohler n’a pas pu s’exprimer librement et n’a pas eu assez de temps pour décrire son quotidien et faire un bilan de sa santé physique et psychologique. Dans un communiqué séparé, l’avocat du comité, Me Thierry Moser a tenu à remercier la diplomatie française qui a pu obtenir, "non sans mal certainement, la possibilité pour l’ambassadeur de rencontrer enfin Cécile Kohler". "Je veux espérer que cette visite permettra à Cécile de faire face, avec un regain de courage, à la terrible épreuve qu’elle affronte injustement depuis plusieurs mois", a-t-il renchéri.
Cécile Kohler, enseignante et syndicaliste, est détenue à la prison d’Evin (nord de l’Iran). Selon le comité, elle y était déjà lors de l’incendie meurtrier qui s’est déclenché le 15 octobre dernier. La Française a passé plusieurs mois à l’isolement cellulaire, contraire aux règles et normes des Nations unies. Cela est caractérisé aussi comme de la torture.
A l’heure actuelle, elle partage une cellule avec plusieurs femmes, mais elle n’a pas eu droit à un avocat indépendant. Par ailleurs, elle n’a pas pu contacter directement sa famille, d’après toujours le comité. Avec la visite de l’ambassadeur, elle a pu s’adresser à quelqu’un d’extérieur à la prison après six mois de détention.
De son côté, le porte-parole de l’Autorité judiciaire iranienne, Massoud Sétayechi, a annoncé que les deux espions français sont toujours en garde à vue. Selon lui, leur affaire était au stade de la décision finale.
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