L’ultraconservateur Ebrahim Raïssi est sorti vainqueur de l’élection présidentielle en Iran. Il est officiellement intronisé président lundi 2 août.
Ebrahim Raïssi, le nouveau président d’Iran a entamé son mandat de 4 ans en tant que président mardi 2 août. Il succède ainsi au modéré Hassan Rohani, note le journal 20 Minutes qui rapporte que l’ultraconservateur de 60 ans a été intronisé après l’approbation de son élection par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.
"Conformément au choix du peuple, j’intronise l’homme sage, infatigable, expérimenté et populaire Ebrahim Raïssi comme président de la République islamique d’Iran", a écrit dans un décret le guide suprême.
Lors d’une cérémonie, l’ayatollah Khamenei a dû prendre la parole après une courte déclaration du nouveau président.
Selon le journal, un nombre limité de responsables, ont été invités à cette occasion en raison de la pandémie de coronavirus. Jeudi, Ebrahim Raïssi prêtera serment devant le Parlement, et il devra également y présenter ses candidats pour les postes des
Clément Therme, chercheur à l’Institut universitaire européen basé à Florence (Italie) s’est exprimé sur ce sujet. Selon lui, le nouveau président iranien aura comme objectif principal l’amélioration de la situation économique en renforçant les relations économiques entre la République islamique d’Iran et les pays voisins, mais aussi avec la Russie et la Chine.
Cela est important pour le pays, puisque les sanctions rétablies par Washington ont étouffé l’économie iranienne, mettant notamment un coup d’arrêt à ses exportations pétrolières.
Par ailleurs, des manifestations ont secoué l’Iran à l’hiver 2017-2018 et de nouveau en 2019. Des habitants de la province riche en pétrole du Khouzestan (sud-ouest) ont également manifesté en juillet à cause des pénuries d’eau.
La pandémie de Covid-19 a par ailleurs, aggravé cette crise économique. Effectivement, l’Iran est le pays du Proche et Moyen-Orient le plus durement touché par cette maladie.
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