Le projet de loi intitulé "hijab et chasteté" prévoit des peines d’emprisonnement de 5 à 10 ans pour les femmes qui ne portent pas un voile en Iran.
L’Iran a adopté un projet de loi renforçant les sanctions à l’encontre des femmes qui ne portent pas le voile obligatoire dans les lieux publics. Ce projet de loi, intitulé "hijab et chasteté", a été approuvé par les députés iraniens. Il sera en période d’essai pour une durée de trois ans, rapporte Le Parisien. "Les députés ont approuvé la mise en œuvre du projet de loi sur le hijab et la chasteté pour une durée d’essai de trois ans", a confirmé l’agence Irna. Le texte a été voté quatre jours après le premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée le 16 septembre 2022 après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire.
Les sanctions prévues par cette loi sont particulièrement sévères, allant de peines d’emprisonnement de 5 à 10 ans pour les personnes reconnues coupables de ne pas porter le voile ou de porter des vêtements jugés inappropriés. Le projet de loi prévoit également des sanctions financières pour ceux qui sont accusés de "promouvoir la nudité" ou de se moquer du hijab dans les médias et sur les réseaux sociaux. Les propriétaires d’entreprises dont les employés ne portent pas le voile peuvent également se voir infliger des amendes et des interdictions de quitter le pays.
Cette législation renforce ainsi le code vestimentaire strict imposé aux femmes en Iran, un élément clé de l’idéologie de la République islamique depuis la révolution de 1979. Il est à noter que ce projet de loi doit encore être approuvé par le Conseil des gardiens de la Constitution pour devenir une loi pleinement applicable. Cette nouvelle législation soulève des préoccupations concernant les droits des femmes en Iran et suscite des réactions de la part de groupes de défense des droits de l’homme et de la communauté internationale.