Alors que les échanges diplomatiques pour sauver l’accord de 2015 sont au point mort, la République islamique serait en train d’accélérer le rythme de production d’uranium hautement enrichi, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique mardi 17 août.
Au mois d’avril, l’ambassadeur de l’Iran avait annoncé auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique que le pays allait commencer à produire de l’uranium enrichi à 60%, contre 20% auparavant. L’AIEA a affirmé, mardi 17 août, que la République islamique accélèrerait l’enrichissement de son uranium.
D’après Rafael Grossi, le directeur général de l’instance onusienne, Téhéran avait "configuré un nouveau mode opérationnel pour la production d’uranium enrichi à 60%" dans son usine de Natanz. Le pays utiliserait dorénavant "deux cascades de centrifugeuses" au lieu d’une seule précédemment, rapportent plusieurs médias
L’Agence internationale de l’énergie atomique a précisé que le processus est déjà enclenché. L’uranium produit par l’Iran est aujourd’hui bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord international conclu à Vienne en 2015.
Washington a demandé à Téhéran de revenir à la table des négociations. Alors que l’UE évoque une possible reprise des pourparlers début septembre, le président iranien Ebrahim Raïssi s’est dit favorable aux efforts menés pour lever les sanctions américaines qui étranglent l’économie de son pays.