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Dans leur rapport publié jeudi 20 février, les deux ONG dénoncent une "escalade effroyable" du recours à la peine de mort en Iran en 2024.
Selon un récent rapport publié par l’organisation iranienne Iran Human Rights (IHR) et l’ONG française Ensemble contre la peine de mort (ECPM), au moins 975 personnes ont été exécutées en Iran en 2024. Ce qui représente une hausse de 17 % par rapport à l’année précédente. Ce chiffre, qualifié d’"extrêmement choquant", est vraisemblablement sous-estimé, puisque 90 % des exécutions ne sont pas rendues publiques, rapporte Franceinfo.
Les ONG dénoncent le recours massif à la peine de mort. Elles les qualifient de moyens de répression politique pour le régime iranien qui utilise ces exécutions pour étouffer toute forme d’opposition. Le directeur d’IHR, Mahmood Amiry-Moghaddam, alerte sur le fait que ces mesures représentent une véritable guerre menée contre le peuple iranien pour conserver le pouvoir. D’après lui, jusqu’à cinq à six exécutions par jour sont enregistrées.
Le rapport mentionne également que parmi les 975 exécutions, 31 concernaient des femmes et quatre personnes ont été pendues en public. Plus inquiétant encore, plusieurs mineurs au moment des faits ont été soumis à la peine capitale. Le cas de Mehdi Jahanpour, arrêté à 16 ans pour meurtre et exécuté à 22 ans, en septembre 2024, est un exemple poignant. Le rapport précise que certaines affaires présumées d’exécutions n’ont pu être incluses faute de preuves suffisantes.
Ces exécutions, qui ne font que s’intensifier depuis le début de ce recensement en 2008, illustrent la gravité de la situation en Iran, où la peine de mort demeure l’instrument privilégié du régime pour maintenir son emprise sur le pouvoir. Le rapport souligne que la répression par la peine capitale risque de s’accentuer, menaçant ainsi les droits fondamentaux et la vie de nombreux Iraniens.
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