Ce texte, qui a entraîné des manifestations et des critiques, est perçu par de nombreux militants comme une légitimation du viol des jeunes filles, selon des informations du quotidien britannique The Guardian.
En Irak, un projet de loi récemment adopté en première lecture par le parlement pourrait abaisser l’âge légal du mariage à 9 ans. Actuellement, le pays ne dispose pas de système de tutelle masculine comme en Arabie saoudite, où les femmes doivent obtenir l’autorisation d’un tuteur pour se marier. Cependant, cette nouvelle loi permettrait aux autorités religieuses chiites de décider des questions familiales, y compris le mariage, le divorce et la garde des enfants. Selon Raya Faiq, coordinatrice d’une coalition de groupes opposés à cette législation, le texte équivaut à légaliser le viol des enfants.
Les manifestations se sont intensifiées cette semaine à Bagdad et dans d’autres villes irakiennes, organisées par des groupes qui s’opposent fermement au projet de loi. Les partisans de la loi, quant à eux, accusent leurs détracteurs de moralité décadente et d’influences occidentales.
L’Irak interdit le mariage avant l’âge de 18 ans depuis les années 50, mais selon une enquête de l’Unicef, 28 % des filles se sont mariées avant leur majorité. Depuis 2021, le pouvoir politique du pays est dominé par le Cadre de coordination, une coalition qui favorise des lois inspirées de la charia.
Nadia Mahmood, cofondatrice de l’ONG Aman Women’s Alliance, explique que les manifestations de 2019 ont conduit les acteurs politiques à percevoir les mouvements féministes et de diversité comme une menace. Depuis, ils ont renforcé les restrictions sur ces groupes.
Source : Slate.fr