Lors des manifestations anti-corruption et contre le pouvoir en place, à Bagdad, les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur les manifestants. Neufs morts sont à déplorer. Un couvre-feu est décrété dans la capitale.
Durant deux jours, des mobilisations dénonçant la corruption, le chômage et l’inefficacité de l’exécutif à sortir le pays de la crise économique ont eu lieu à Bagdad (Irak). Mercredi 2 octobre, des heurts ont éclaté entre la police et les manifestants. En l’espace de 24h, neuf morts (huit manifestants et un policier) sont à déplorer après que les forces de l’ordre aient tiré à balles réelles sur la foule qui manifestait, rapporte 20 Minutes.
La police aurait aussi brutalisé des journalistes et procédé à l’interpellation d’un reporter. Les forces de l’ordre ont justifié les tirs à balles réelles en évoquant la présence de saboteurs parmi les contestataires.
A partir de 03H00 (heure universelle) jeudi 3 octobre, un couvre-feu a été décrété, jusqu’à nouvel ordre, dans la capitale irakienne. Les véhicules et les personnes sont interdits de circuler.
La journée est déclarée chômée pour les travailleurs du secteur public. En parallèle, Moqtada Sadr, le leader chiite, a lancé un appel à une mobilisation pour des "sit-in pacifiques".
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Protests in Baghdad’s Tahrir Square tonight.
Video via NRT Arabic pic.twitter.com/9Yqjt6lc5c
— Baxtiyar Goran (@BaxtiyarGoran) October 2, 2019