Hadi Mizban/AP/SIPA
Les protestataires en Irak ont attaqué, vendredi 25 octobre, les institutions publiques, QG de partis et factions armées. Le bilan émanant de sources officielles et médicales fait état de plus de 40 morts.
Ce nouveau bilan s’ajoute aux chiffres officiels dévoilés, mardi 22 octobre, concernant les manifestations en Irak. Une contestation gouvernementale a tué 42 personnes à Bagdad et dans le sud du pays ce vendredi. D’après des sources officielles et médicales, les protestataires s’en sont pris à deux sièges de gouvernorat en les incendiant. Ils ont également attaqué des dizaines de QG de partis politiques et de factions armées. Le mouvement qui a connu une brève interruption a repris jeudi soir sur l’emblématique place Tahrir de Bagdad.
Près de la moitié des 42 victimes sont mortes étouffées dans ces incendies. Certaines personnes ont été "touchées mortellement par des balles lors d’attaques contre des groupes de la puissante coalition des paramilitaires du Hachd al-Chaabi, premier allié du gouvernement du Premier ministre Adel Abdel Mahdi", détaille Franceinfo. A la mi-journée, le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse chiite d’Irak, s’est adressé aux forces de sécurité et aux manifestants en appelant à la "retenue" pour éviter le "chaos". Mais le message n’a pas été entendu et dans la nuit de vendredi à samedi, des incendies et des attaques ont eu lieu dans plusieurs provinces du sud de l’Irak en plus des couvre-feux.
A Bagdad, des milliers de manifestants se réunissent sur la place Tahrir. Par ailleurs, des heurts limités ont toujours lieu sur le pont al-Joumhouriya adjacent menant à la Zone verte siège du pouvoir irakien et de l’ambassade des Etats-Unis. Les forces de sécurité étaient alors obligées de tirer des grenades lacrymogènes et assourdissantes pour protéger les lieux. Une offensive qui a fait des centaines de blessés.
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