Les autorités irakiennes ont opté pour la fermeté face aux manifestations à Bagdad. Elles ont instauré le couvre-feu, pourtant, des nouveaux tirs ont retenti au 3e jour de mobilisation.
Malgré l’annonce d’un couvre-feu, des dizaines de manifestants se sont donnés rendez-vous sur une place emblématique de Bagdad (Irak) pour le 3e jour de mobilisation, jeudi 3 octobre. D’après RTBF sur le récit d’un photographe de l’AFP, ils ont incendié des pneus. Pourtant, le couvre-feu interdit tout mouvement de véhicule ou de personne et la journée a été déclarée chômée pour les fonctionnaires. Par contre, le leader chiite, Moqtada Sadr, a appelé ses très nombreux partisans à rejoindre les manifestants pour des "sit-in pacifiques".
Durant ce troisième jour, des affrontements ont eu lieu et les protestataires ont été repoussés vers des ruelles adjacentes. Pour les disperser, les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles à Bagdad, ainsi qu’à Nassiriya (dans le sud) et dans la ville sainte chiite de Najaf. Les responsables ont indiqué que 13 morts ont été recensés dont 12 manifestants et un policier.
Cette mobilisation résulte de différentes revendications. En effet, les manifestants dénoncent les politiciens corrompus, la lutte contre le chômage et à l’établissement de services publics fonctionnels. Selon le journal, ce troisième jour est un véritable test pour le gouvernement d’Adel Abdel Mahdi.
Depuis le début du mouvement, près d’une vingtaine de personnes sont décédées. Mercredi soir, 9 morts ont été enregistrés (huit manifestants et un policier). Selon Transparency International, l’Irak est le douzième pays le plus corrompu au monde.
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