Elu pour quatre ans, le président d’Interpol continue d’occuper ses fonctions à temps partiel et de façon bénévole tout en conservant ses fonctions dans son pays d’origine.
La présidence d’Interpol sera assurée par le général Nasser Ahmed Nasser Al-Raisi pour les quatre prochaines années. Le responsable des forces de sécurité des Emirats arabes unis a été élu à Istanbul à la présidence de l’organisation. "M. Ahmed Nasser Al-Raisi (...) a été élu au poste de président", a écrit Interpol sur Twitter ce jeudi matin, propos repris par BFMTV. Le président d’Interpol va occuper ses fonctions à temps partiel et de façon bénévole. Dans la foulée, il conserve ses fonctions dans son pays d’origine. En revanche, le secrétaire général Jürgen Stock, renommé pour un second mandat de cinq ans en 2019, se charge de la gestion des affaires courantes.
L’arrivée d’Ahmed Al-Raisi à la présidence d’Interpol suscite de vives inquiétudes. Au départ, sa candidature a déjà fait l’objet de nombreuses critiques, car cet homme est accusé de torture et de détention arbitraire d’opposants au régime émirati. "Nous sommes profondément convaincus que l’élection du général Al-Raisi porterait atteinte à la mission et à la réputation d’Interpol et affecterait lourdement la capacité de l’organisation à s’acquitter efficacement de sa mission", écrivaient mi-novembre trois députés européens. Leur courrier a été adressé à la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen.
Le nouveau président d’Interpol est d’autant plus visé par plusieurs plaintes pour "torture" ces derniers mois. Les plaintes ont été déposées en France, siège d’Interpol et en Turquie, pays hôte de l’Assemblée générale qui se tient à Istanbul depuis mardi.
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