Cette décision va fortement impacter le marché des huiles dans le monde, car l’Indonésie est le premier pays producteur mondial de l’huile de palme.
Depuis la guerre en Ukraine, le marché mondial de l’huile végétale est très instable. Selon le journal Le Parisien, l’Indonésie a suspendu les exportations d’huile de palme jeudi 28 avril. Le pays a pris cette décision pour tenter d’éviter une escalade des tensions sociales sur son sol. Effectivement, il a été confronté à une pénurie et à une flambée des prix de l’huile de cuisson depuis plusieurs mois.
Le président indonésien Joko Widodo a indiqué que l’approvisionnement de sa population est "la plus haute priorité". Selon ses dires, son pays est le plus gros producteur d’huile de palme, pourtant, la population a des difficultés à obtenir de l’huile de cuisson. Cette suspension concerne "tous les produits" alors qu’au début elle ne concernait que les produits destinés aux huiles alimentaires.
Cette décision pourrait perturber le marché mondial de l’huile végétale qui est très instable depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, deux grands pays producteurs d’huile de tournesol.
L’Indonésie assure près de 60% de la production mondiale d’huile de palme. En 2021, l’archipel a exporté 34,2 millions de tonnes destinées à l’alimentation, mais aussi pour la fabrication de produits cosmétiques.
Bhima Yudistira, économiste au Centre des études économiques et juridiques (Celios), a indiqué que les pays les plus affectés par la suspension sont l’Inde, la Chine, le Bangladesh et le Pakistan.
D’après ses dires, l’Indonésie risque de devoir payer des pénalités pour rupture de contrat, et même des poursuites devant l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) si cette interdiction se prolonge.
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