Quelque 700 ressortissants indonésiens ont rejoint le groupe djihadiste Etat islamique (EI) au Moyen-Orient.
Les autorités Indonésiennes se sont montrées fermes. Hors de question de rapatrier les quelque 700 ressortissants du pays qui ont rejoint le groupe l’EI, excepté "PEUT-ÊTRE quelques enfants". Ce sujet est très brûlant en Indonésie, pays comptant la plus importante population musulmane au monde. Le président Joko Widodo, lui, a également tranché : il est contre le rapatriement des djihadistes et de leurs familles.
"Nous avons décidé que le gouvernement devait fournir des garanties de sécurité aux 267 millions de citoyens indonésiens", a expliqué dans la soirée du mardi 11 février, le ministre coordinateur de la Sécurité, Mahfud MD, dans des propos rapportés par Le Figaro avec la presse française. Il s’était exprimé à l’issue d’une rencontre avec Joko Widodo à proximité de la capitale Jakarta.
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"Si ces combattants terroristes étrangers revenaient à la maison, ils pourraient devenir un virus dangereux", a continué le ministre. Ce sont plus précisément 689 Indonésiens qui sont concernés… hommes, femmes et enfants. Toutefois, l’Indonésie pourrait rapatrier les petits de 10 ans ou moins ‘au cas par cas’.
Ceux qui sont ’POUR’ le rapatriement de ces Indonésiens estiment qu’il est préférable de récupérer leurs compatriotes et de les déradicaliser. "Si ce n’est pas bien géré par le gouvernement, il y a une possibilité qu’ils soient utilisés par des groupes puissants qui pourraient menacer l’Indonésie ou d’autres pays", a affirmé l’expert en terrorisme, Taufik Andrie.
Ces dernières années, l’Indonésie a été ciblée par plusieurs attentats meurtriers revendiqués par des djihadistes proches de l’Etat Islamique.
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