D’après le numéro deux de l’ambassade de France en Indonésie, Laurent Legodec, le gouvernement français "respecte la souveraineté de l’Indonésie dans l’administration de la justice et adaptera la peine conformément à la loi française".
Condamné à mort en 2007, Serge Atlaoui, un soudeur français originaire de Metz, incarcéré en Indonésie depuis près de 20 ans, voit son état de santé se dégrader. La France a officiellement sollicité son transfèrement dans une lettre adressée par le ministre de la Justice en décembre dernier. Laurent Legodec, représentant de l’ambassade de France en Indonésie, a insisté sur la nécessité d’une prise en compte humanitaire pour permettre son "retour immédiat", tout en respectant la souveraineté de la justice indonésienne. Son avocat, Richard Sédillot, a également plaidé pour une accélération du processus, rapporte Le Parisien. Il espère que le rapatriement puisse intervenir dès janvier, en raison des besoins médicaux pressants de son client.
Arrêté en 2005 dans une usine près de Jakarta où des substances illicites avaient été découvertes, Serge Atlaoui, père de quatre enfants, a toujours nié les accusations de trafic de drogue. Il affirme qu’il n’était que soudeur et qu’il installait des machines industrielles, pensant travailler dans une fabrique d’acrylique. Malgré ses déclarations, il a été condamné à la peine de mort après un appel de la Cour suprême, alors qu’il avait initialement écopé de la prison à vie. Son cas avait déjà failli déboucher sur une exécution en 2015, avant qu’un sursis ne soit accordé sous pression diplomatique française.
Les autorités françaises continuent d’œuvrer pour trouver un accord acceptable pour les deux pays, alors que l’Indonésie reste l’un des pays les plus stricts au monde en matière de législation antidrogue.
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