Une jeune femme de 22 ans issue de la communauté défavorisée des dalits, en Inde, a été violée, mardi, par deux hommes. Des manifestations ont éclaté à Delhi et dans plusieurs villes de l’Uttar Pradesh après son décès.
Après le décès d’une jeune fille dalit mi-septembre, l’Inde est de nouveau attristée par la mort d’une jeune femme de 22 ans également issue de cette communauté défavorisée. Victime d’un viol collectif, elle est morte sur le chemin de l’hôpital dans l’Uttar Pradesh, a souligné la police de cet État du nord du pays. Selon les explications de la mère de la jeune femme, elle a été ramenée par un conducteur de rickshaw et jetée devant leur maison. "Mon enfant pouvait à peine se lever ou parler", a-t-elle poursuivi sur les propos du journal Le Figaro citant une information de la chaîne NDTV. Elle s’est retrouvée paralysée à cause de ses blessures et elle a été transportée dans un hôpital de New Delhi où son décès a été prononcé mardi.
Les deux hommes auteurs du viol ont été interpellés et accusés de viol collectif et de meurtre, a déclaré la police sans fournir plus de détails. Le décès de cette jeune femme dalit est à l’origine de plusieurs manifestations à Delhi et dans plusieurs villes de l’Uttar Pradesh. Une enquête a été ouverte et les deux suspects pourraient être jugés selon une procédure accélérée par un tribunal spécial. En 2019, les crimes contre des femmes ont connu une hausse de plus de 7 % sur un an en Inde avec 87 viols journaliers recensés en moyenne. Ce bilan pourrait être plus lourd, selon des experts, en raison de nombreux viols non déclarés.
Autrefois appelés "Intouchables", les dalits indiens sont au nombre d’environ 200 millions. Considérés comme étant au bas de l’échelle sociale, ils ont toujours subi des discriminations et des agressions.
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