Le virus Nipah ne cesse pas de faire des victimes dans la région du Kerala, en Inde. Un vaccin est actuellement en cours d’élaboration.
Le virus Nipah est un paramyxovirus capable de provoquer Ebola, le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), ou encore la grippe. Il a été découvert en Malaisie en 1998, mais a quand même touché la population bien avant d’être identifié. Le virus ne sévit qu’en Asie du Sud-Est et en Inde pour le moment. Cependant, c’est la première fois qu’il touche la région du Kerala.
C’est un virus zoonotique, c’est-à-dire qu’il se transmet de l’animal à l’homme comme l’Ebola. En l’occurrence, la transmission se fait par une espèce spécifique de chauve-souris frugivore sauvage, à travers leur salive et leurs déjections. Ces animaux risquent également de contaminer les autres espèces qui risquent ensuite de transmettre la maladie à l’homme.
En Inde, la contamination commence par la consommation du jus de palme, très prisé par la population locale.
Plusieurs membres d’une même famille ont été les premières à mourir de ce virus dangereux et mortel. Une infirmière qui les a soignés a également été emportée par la maladie. Selon un responsable local, une dizaine de morts ont été recensés ces dernières semaines. Le directeur de recherche au CNRS et chef de l’Unité de génomique virale et vaccination à I’Institut Pasteur, Frédéric Tangy, est en cours de travail afin de sortir un vaccin contre le virus Nipah. Il espère parvenir à un vaccin dans les 4 à 6 ans.
On retrouve souvent les premiers signes d’une infection virale c’est-à-dire fièvre, malaise, maux de tête. Cependant, il peut causer un problème respiratoire ou une encéphalite. Il est mortel dans environ 70 % des cas et a déjà tué plus 260 personnes en Malaisie, au Bangladesh et en Inde au cours des vingt dernières années.
Actuellement, il n’y a pas encore de traitement contre le virus Nipah. Par contre, chaque symptôme qui se manifeste peut être traité : du paracétamol pour faire baisser la fièvre par exemple. L’unique traitement efficace serait un vaccin. Un financement d’institutions et de fondations, notamment de la part du CEPI (une coalition pour l’innovation en matière de préparation aux épidémies), a permis à quelques équipes de faire des recherches pour contrer ce virus.
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(Sources : 20 Minutes)