Google Maps
Les djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham, organisation dominée par l’ex-branche d’Al-Qaïda dans le nord-ouest de la Syrie, ont recours à la "torture" et aux "détentions arbitraires", a dénoncé l’ONG HRW, lundi. Ces sévices visent les militants qui s’opposent à leur pouvoir.
Le Hayat Tahrir al-Cham (HTS) a renforcé son emprise sur la province d’Idleb, une immense enclave qui échappe encore au contrôle du régime de Bachar al-Assad dans le nord-ouest de la Syrie. D’après HRW, au moins onze habitants de cette ville ont été arrêtés par les djihadistes de HTS en raison de "leur travail pacifique de documentation des abus du groupe" ou tout simplement à cause de la protestation contre leur pouvoir.
L’organisation basée à New York a affirmé, selon Le Figaro, que six personnes ont été "apparemment torturées", et quatre autres sont portées disparues ou sont en détention. Une des victimes a confié avoir été placée dans un pneu et battue sans relâche. Une autre a raconté avoir été suspendue à un poteau lors de son interrogatoire, selon l’ONG. Une troisième indique avoir été enfermée durant des heures, dans une chambre qui ressemblerait à "un cercueil".
Parmi ces onze personnes, il y avait sept militants ou journalistes qui auraient "participé ou couvert des manifestations, ou collaboré avec des médias étrangers", souligne Human Rights Watch dans son communiqué.
Selon Lama Fakih, la directrice adjointe pour le Moyen-Orient à HRW, le Hayat Tahrir al-Cham n’a aucune raison légitime qui justifierait l’arrestation des opposants, ni les mauvais traitements qu’il leur fait subir. Leurs tactiques répressives seraient similaires à celles utilisées par les services de sécurité du gouvernement syrien.
>>> Suivre plus d’actualités dans le monde